Dans le cadre du programme « Corps Européen de Solidarité », Gwennili est association d’envoi pour tout jeune de 18 à 30 ans résidant dans le Finistère Sud. Et ce mois-ci, nous vous proposons de vous immerger dans le récit d’Ambre, une jeune de 23 ans partie réaliser un volontariat européen en Suède d’un an depuis janvier dernier. Découvrez-là au travers de ses missions de volontariat, de son regard et de ses anecdotes 🙂
“Moi c’est Ambre, 23 ans, Bretonne et fière de l’être mais ayant quitté ses terres natales il y a 3 mois pour le pays des aurores boréales d’Abba, d’Ikea et de Zlatan Ibrahimović… la Suède !
À vrai dire, je suis assez loin de voir les aurores boréales puisque j’habite tout au sud de la Suède, dans la ville natale de Zlatan : Malmö. Ce qui est génial ici c’est que la ville est peu chère pour le pays, dynamique, verte, culturelle, jolie et la cerise sur le gâteau : elle est située à 20 minutes, en traversant le pont de l’Øresund en train, du Danemark ! J’en ai donc profité pour notamment visiter sa capitale, Copenhague.
Avant de partir, je venais de finir mes études et me demandais quelle serait la suite. J’ai étudié 2 ans en communication des organisations (DUT) puis un an en graphisme en Irlande pour finir avec un Master en Muséologie et communication culturelle à Avignon. Ce dernier s’est soldé par 6 mois de stage à Montréal et a achevé de me donner le goût du voyage. Je suis donc reparti, cette fois en Suède, dans le cadre d’un volontariat d’un an dans une organisation œuvrant pour la jeunesse : Fryshuset.
L’objectif de Fryshuset est de faire en sorte que les jeunes aient les clés pour se réaliser et réaliser leurs projets mais aussi de mener des projets à leur encontre. Fryshuset ouvre ses espaces 3 fois par semaine pour les jeunes (dotés notamment d’une salle de concert, de danse, d’un studio d’enregistrement, d’un espace partagé avec une télévision destinée à “chiller”) et le reste du temps l’équipe travaille sur des projets plus conséquents incluant l’organisation de nombreux événements et activités : Breakdance, Pâques, Noël, dons de vêtements, camps de vacances, etc.
Moi, ma vraie mission, c’est la communication. Comme vous pouvez l’imaginer il se passe beaucoup de chose à Fryshuset, beaucoup, beaucoup de choses. Dès mon arrivée il a donc fallu s’organiser et monter un plan de communication pour que tous les acteurs, externes et internes, soient au courant des festivités et des dernières nouvelles. Une équipe de choc s’est donc formée, composée des 4 fantastiques : Solenne (communicante dans l’âme), Auriane (graphiste aguerrie), Anaïs (organisatrice d’événements hors pair) et moi-même. Vous le croirez ou non mais nous participons toutes au même volontariat et sommes toutes les 4 françaises, dont 3 bretonnes qui ne se connaissaient absolument pas initialement. Le hasard nous a rassemblé. L’avantage est que l’on s’entend super bien, le désavantage c’est que ça ne nous aide pas dans la pratique de la langue locale…
Mis à part la communication, il m’arrive souvent d’aider lors des événements, à la mise en place, au déroulement, à la couverture photo et vidéo, etc. C’est génial parce que c’est très varié, chaque semaine est différente et riche en rencontres et en découvertes. J’ai en plus la chance de travailler avec une super équipe, loin des clichés décrivant les Suédois comme réservés et peu bavards, et travaillant dans l’horizontalité la plus totale, dans une ambiance très détendue et bienveillante.
Mes premiers mois de volontariat furent bien remplis. J’ai pu rencontrer de nombreux volontaires engagés dans le même programme que moi à Stockholm lors de la formation d’arrivée et à Göteborg lors d’un rassemblement organisé à l’initiative de certains d’entre eux. J’ai aussi commencé à vadrouiller dans le pays, visiter de nombreuses villes (Lund, Uppsala, Helsingborg, Sigtuna, etc.), me balader le long des côtes avec les fameuses maisons rouges, être bénévole pour un festival de film, profiter de la patinoire gratuite en hiver, assister à un match de hockey sur glace, faire des graffitis pour la première fois… Je m’amuse donc bien et j’ai vraiment hâte de vivre ces prochains mois !
Je vais conclure mon témoignage sur quelques faits amusants sur la Suède :
- – Ils ont une religion bien installée : le Fika, la fameuse pause-café. Au moins deux fois par jour (si ce n’est plus), les Suédois se retrouvent autour d’un café et d’un gâteau (généralement un Kanelbulle ou un Kardemummabullar qui sont des brioches à la cannelle ou à la cardamome) et ça ne se refuse pas !
- – Les Suédois mangent en moyenne deux fois plus de bonbons que dans le reste de l’UE. Une famille comprenant deux adultes et deux enfants, mange en moyenne 1,2 kilos de bonbons par semaine !
- – Il n’est pas rare de voir des poussettes abandonnées et alignées dans la rue devant des cafés ou des maisons, c’est en fait l’heure de sieste pour les bébés. Beaucoup de parents font dormir leurs enfants dehors, ainsi ils dormiraient plus profondément et plus longtemps et cela renforcerait leur système immunitaire. Je vous rassure, ils sont bien emmitouflés en hiver… !
- – Le roi de Suède, Carl XVI Gustaf, descend d’une lignée française, les Bernadotte !
- – Au-delà de ceux que je vous ai déjà cités, la Suède c’est aussi Spotify, Volvo, Fifi Brindacier, H&M, Ericsson ou encore Electrolux.
- – Le Danemark et la Suède sont deux meilleurs ennemis, cela provient d’années d’hostilités ayant débutées au 17e siècle pour savoir à qui appartient la région où je vis : la Scanie.
- – Les Suédois mangent beaucoup de sandwichs mais avec une seule tranche de pain, un smörgås, cela remonterait au XVe siècle lorsque les Suédois utilisaient ces tranches de pain épaisses comme des assiettes.
- – Leur pain est bien différent du nôtre et est souvent remplacé par un pain croquant : les knäckebröd. Ils en ont des rayons entiers dans les magasins !
- – La vente d’alcool de plus de 3,5% est contrôlée par l’État et vendue dans les magasins Systembolaget, comme au Québec.
J’espère que vous aurez appris quelques petites anecdotes, si vous en avez l’occasion, je conseille vivement de vous lancer dans un CES (Corps Européen de Solidarité) et de partir découvrir l’Europe ! “